Vers la circularité industrielle : la chaleur fatale, levier clé pour décarboner ses process et ses usages !
Tribune d'expert par Thomas Clayeux, Directeur « Solutions Industrie » d’E’nergys.

Récupérer la chaleur fatale, c’est réduire sa dépendance aux énergies fossiles, améliorer la performance énergétique de son site industriel, tout en participant à une boucle vertueuse locale. Focus sur un levier concret, rentable et sous-exploité de la décarbonation !
La chaleur fatale, au cœur de la performance industrielle
Issue des process industriels et souvent négligée, la chaleur fatale, représente un gisement d’énergie encore largement inexploité. En France, elle représente 30 % de la consommation d’énergie finale de l’industrie française, soit celle de 20 millions de ménages. Cette chaleur dite « fatale », ou chaleur de récupération » selon la définition du Ministère de la Transition Energétique, peut devenir une source d’énergie locale décarbonée pour d’autres process et usages, une fois valorisée. Concrètement, il s’agit de capter la chaleur perdue puis de la transporter et/ou de la transformer afin de l’exploiter dans un autre process ou usage, sous forme thermique ou électrique. Dans un contexte de sortie des énergies fossiles et de réduction des émissions de CO2, la valorisation de la chaleur fatale constitue un enjeu majeur pour les industriels, du Grand Compte à la PMI avec une utilisation toujours plus rationnelle et circulaire de l’énergie, dans le cadre de leurs obligations réglementaires et leurs objectifs RSE. Focus sur l’importance de mener un projet de valorisation de la chaleur fatale selon les meilleures pratiques pour créer de la valeur et décarboner durablement !
L’expertise dans l’efficacité énergétique, un incontournable !
S’appuyer sur un partenaire expert de l’efficacité énergétique s’avère capital pour mener à bien ce type de projet. Dans les secteurs les plus énergivores comme la cimenterie, l’agroalimentaire, la métallurgie voire la papeterie, les process industriels sont souvent complexes. Il faut pouvoir vérifier la qualité de la source d’énergie récupérable, qui s’exprime en MWh, pour la valoriser et la dédier à un nouvel usage. Un diagnostic énergétique approfondi s’impose pour comprendre avant d’agir sur les vecteurs énergétiques principaux : électricité, froid, eau, air comprimé, chauffage, aspiration. Il faut également définir des objectifs clairs, gages de résultats concrets.
Selon le niveau d’implication de l’industriel, le partenaire doit lui proposer un accompagnement agile qui s’adapte à son organisation, de l’assistance à maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre en passant par le « clé en main ». Il s’agit de choisir l’accompagnement le plus adapté pour déterminer la meilleure solution de récupération pour chaque usage, en partant du financement jusqu’à la mise en œuvre. Avec plus de 50 projets à son actif, E’nergys accompagne les industriels dans leurs projets de « chaleur fatale », selon une démarche orientée résultats, du plan d’action jusqu’au suivi et à l’amélioration continue !
Les six facteurs clés du succès d’un projet de chaleur fatale !
La réussite d’un projet de chaleur fatale repose sur 6 piliers essentiels. L’industriel doit pouvoir s’appuyer sur une équipe projet réellement pluridisciplinaire associant expertises techniques, compétences de pilotage et finances. Le projet doit avoir des objectifs claires et mesurables, selon des KPI définis en amont en termes d’économie d’énergie et/ou CO2. Projet stratégique par nature, il nécessite aussi un suivi rigoureux, un financement sécurisé en amont et une communication interne fluide pour sensibiliser et fédérer les équipes. Un accompagnement « éclairé » par un spécialiste comme E’nergys permet d’identifier la « bonne » solution de valorisation entre la source d’énergie « utile » disponible et les besoins de consommation de l’industriel.

Vers une circularité énergétique industrielle !
Choisir de récupérer et valoriser la chaleur fatale, c’est initier une démarche de circularité industrielle – une nouvelle source pour plusieurs usages –, gage de nombreux bénéfices et atouts. Ce type de projet, qui nécessite d’importants investissements, peut être rentabilisé et amorti en quelques années au regard des économies d’énergie réalisées et de la réduction des achats d’énergie fossile, aux prix volatils. En effet, la valorisation de la chaleur fatale permet à l’industriel d’autoconsommer selon ses besoins comme par exemple chauffer/climatiser ses surfaces tertiaires voire de la revendre à des acteurs tiers, des industriels aux collectivités locales, et donc d’être source de revenus supplémentaires. Au-delà des atouts économiques, la récupération de la chaleur fatale s’intègre idéalement dans une boucle énergétique locale, à l’heure où doivent être repensés les modes de production et de distribution de l’énergie.
L’écosystème chaleur fatale en pleine effervescence !
De plus en plus d’entreprises, du Grand Groupe à la PMI, s’engagent dans la récupération de la chaleur fatale pour réduire leur empreinte carbone. Le dynamisme de ce secteur s’illustre par la montée en puissance des start-ups dans ce domaine : selon BPI déjà plus de 30 % des start-up à vocation industrielle s’y positionnent. Afin que les industriels français exploitent au mieux cette énergie – dont un tiers est encore perdu selon l’ADEME, il est impératif de trouver et d’exploiter la « bonne » source selon les besoins réels de consommation, en toute agilité et efficacité !
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